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Expo 67 au jour le jour : Août

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Une collaboration spéciale d’Yves Jasmin, directeur de l’Information, de la Publicité et des Relations publiques d’Expo 67 de mars 1964 à janvier 1968.

Projet de réédition initialement commandé à M. Jasmin par M. Michel Dumas, président de la Fondation Expo 67 de 2010 à 2015, sous la direction soutenue de M. Luc Beauchemin, designer et chercheur en patrimoine moderne. Complété avec la précieuse contribution de Mme Huguette Dussault, professeur d’histoire, pour la révision des textes français, et celle de Mme Diana Thébaud-Nicholson, consultante en communications, pour la révision anglaise.

 

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Jour 096
Mardi 1er août 1967 : Journée nationale de Suisse
Météo : temps couvert, 67 °F (19,5 °C) – 71 °F (21,5 ° C)
347 413 visiteurs

Aujourd’hui, c’est la Journée de la Suisse, égayée par les costumes régionaux des sept groupes folkloriques venus de plusieurs cantons, représentant les différentes cultures de la confédération helvétique. À la Place des Nations, son vice-président, le docteur Willy Spuchler rend hommage au Centenaire du Canada,  une « noble et grande nation », ainsi qu’à la Ville de Montréal et à son maire. Après les allocutions, le cortège officiel, précédé des groupes folkloriques et suivi de la foule compacte et ravie, se rend à pied au pavillon de la Suisse, laissant de côté les limousines.

Pavillon de la Suisse. 1967. VM94-EXd006-034. Archives de la Ville de Montréal.

Pavillon de la Suisse. 1967. VM94-EXd006-034. Archives de la Ville de Montréal.

Dans l’après-midi, se déroule une fête populaire très réussie, animée par les Fifres et tambours de Bâle, les danses et les chants de Saint-Moritz, le yodel d’Appenzell, la Canzonetta de Bellinzona, Le Feuillu de Genève, les Fifres et tambours du Valais, les claqueurs de fouet de Schwiytz, le trio de cors des Alpes et les lanceurs de drapeaux. Dans l’ensemble, un spectacle très coloré et inédit.

Pavillon de la Suisse. 1967. VM94-EXd281-024. Archives de la Ville de Montréal.

Pavillon de la Suisse. 1967. VM94-EXd281-024. Archives de la Ville de Montréal.

La radio amateur du pavillon de la Jeunesse a joué un rôle pratique inattendu. Les employés du pavillon se sont rendu compte qu’ils pouvaient communiquer avec Caracas, le seul lien établi avec la capitale vénézuélienne, terriblement affectée par un violent tremblement de terre. Une hôtesse du pavillon du Venezuela, Nidya Crosker, âgée de 19 ans, a pu communiquer avec son père, lui-même radio amateur, qui lui a appris que son frère n’était pas encore retrouvé mais que lui et sa mère se portaient bien.

Au pavillon de l’URSS, monsieur Krougly traite du syndicalisme en Union soviétique.

Au pavillon de la Jeunesse, les Grands Ballets Canadiens présentent Géhenne, de Fernand Nault et Alan EtIer ainsi que Médée, sur une musique électronique de Georges Savaria.

Dans le cadre du Festival international, à l’Expo Théâtre, première du Gala folklorique suisse.

Et dans les kiosques à musique : le Harmonizers, de White Rock; le Kamenyar Ukranian Folk Orchestra and Dance Group, d’Edmonton; le Talented Teens USA, de Chicago, Illinois; le Rhythm-Lites, d’Utica; le Shumka Dancers, d’Edmonton, Alberta.

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Jour 097
Mercredi 2 août 1967 : Journée nationale du Venezuela
Météo : temps clair/couvert, 70 °F (21 °C) – 75 °F (24 °C)
350 553 visiteurs

La Journée du Venezuela se déroule sous le signe du deuil et de la sympathie en raison du séisme qui vient d’éprouver durement Caracas, la capitale de ce pays, causant près de 200 morts. À la Place des Nations, on hisse le drapeau en berne. La foule est nombreuse, mais plutôt silencieuse, montrant ainsi sa sympathie dans une tragédie qui dépasse les frontières.

Pavillon du Venezuela. 1967. Photo de Gilbert Ouellet. P123_2P026. Archives de la Ville de Montréal.

Pavillon du Venezuela. 1967. Photo de Gilbert Ouellet. P123_2P026. Archives de la Ville de Montréal.

Suite aux condoléances du commissaire général, le docteur Mayobre, ministre des Mines et des Hydrocarbures, offre ses remerciements pour la sympathie qui lui est manifestée. Pendant la cérémonie, un soldat du peloton d’honneur, incommodé par la chaleur intense, s’écroule et reste allongé sur le sol sans rompre pour autant l’impassibilité de ses camarades au garde-à-vous.

Le pavillon du Venezuela, fermé pour cinq jours, rouvre brièvement pour la circonstance. Même sobriété, pas de discours, seulement des conversations à mi-voix. Le spectacle folklorique des musiciens et chanteurs vénézuéliens qui devait ravir les foules est annulé.

Pavillon du Venezuela et alentours. 1967. Photo de Gilbert Ouellet. P123_2P026. Archives de la Ville de Montréal.

Pavillon du Venezuela et alentours. 1967. Photo de Gilbert Ouellet. P123_2P026. Archives de la Ville de Montréal.

En fin d’après-midi, le docteur Mayobre donne une conférence de presse dans laquelle il signale notamment que le Venezuela constitue le premier marché sud-américain pour les produits canadiens et que le Canada se place au troisième rang parmi les clients du Venezuela.

Le cinéaste Carl Reiner, réalisateur, directeur, scénariste et acteur, accompagné de sa femme et d’un de leurs trois enfants, commence une visite de trois jours à l’Expo. Il est enthousiaste et déclare que l’Expo de Montréal est, sans contredit, « la plus belle des expositions que je n’aie jamais vues et pourtant je n’en ai manqué aucune depuis l’exposition de New York en 1939 ». Il trouve le Labyrinthe fabuleux et regrette que le pavillon des États-Unis soit tellement critiqué aux É.-U.

Au pavillon de l’URSS, madame B. Vorontsa traite de la situation de la femme en Union soviétique. Cette causerie est suivie d’un défilé de mode où les couturières de Kiev présentent leurs créations.

Au pavillon de la Jeunesse, présentation d’un spectacle folklorique suisse et projection de la dernière tranche du concours du cinéma d’amateurs canadiens.

Au pavillon de la France, première représentation de la pièce de Claudel Prothée, musique de Darius Milhaud, mise en scène de J. Rosny, par la troupe Volard-Rosny. Il s’agit d’une farce lyrique, parodique et musicale.

Dans les kiosques à musique, les groupes amateurs suivants : le Hoover-Schrum Grade School Band, de Calumet, Illinois; le Kamenyar Ukranian Folk Orchestra and Dance Group, d’Edmonton et Les Dad’s, d’Iberville, Québec.

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Jour 098
Jeudi 3 août 1967 : Journée nationale de la Jamaïque
Météo : temps couvert, 73 °F (23 °C) − 77 °F (25 °C)
292 405 visiteurs

Journée nationale de la Jamaïque représentée par son premier ministre Hugh Shearer, très détendu et sympathique. Sa bonne humeur charme l’assistance. Devant son pavillon, il passe en revue vingt cadets venus de là-bas, puis distribue des poignées de main. Sa sollicitude va jusqu’à faire servir un cocktail rafraîchissant aux membres de la presse.

Arrivée du Premier ministre de la Jamaïque, Hugh Shearer. - 2 août 1967. VM94-X040-031. Archives de la Ville de Montréal.

Arrivée du Premier ministre de la Jamaïque, Hugh Shearer. – 2 août 1967. VM94-X040-031. Archives de la Ville de Montréal.

Dans l’après-midi, à la Place des Nations, les Danseurs de la Jamaïque, le Fratz Quintet, les Blues Busters et l’orchestre Byron Lee and  the Dragonaires remportent le plus vif succès. Au moment du départ de monsieur Shearer, la musique de Wings of a Dove se fait entendre. Le distingué visiteur ouvre alors les bras qu’il agite comme des ailes d’oiseau. La foule est en délire. Les Dragonaires continuent à déverser des rythmes de calypso, de rock et de jump-up jusqu’à une heure du matin, portant le ravissement à son comble. Dans l’ensemble, une Journée nationale pleine de chaleur et d’excitation. La Jamaïque a apporté à l’Expo 67 son exotisme et sa joie de vivre.

Jean Drapeau et son épouse, en compagnie du premier ministre de la Jamaïque, Hugh Shearer. Terrasse de l'hôtel de ville. - 2 août 1967. VM94-X040-014. Archives de la Ville de Montréal.

Jean Drapeau et son épouse, en compagnie du premier ministre de la Jamaïque, Hugh Shearer. Terrasse de l’hôtel de ville. – 2 août 1967. VM94-X040-014. Archives de la Ville de Montréal.

Au pavillon soviétique, des spécialistes traitent d’un sujet sérieux : la santé publique en URSS.

Le Bluenose II  installe une clinique de collecte de sang à son bord.

Le chanteur américain Harry Belafonte, champion de ski nautique, assiste à la démonstration du lac des Dauphins mais décline l’invitation d’y prendre part, au désappointement général.

Miss Barbara Walton, reine de beauté d’un petit groupe d’îles antillaises, St. Kitt-Nevis et Anguilla, s’installe dans un kiosque improvisé et appose l’estampille de ces îles pendant douze heures sur les passeports des visiteurs qui se présentent. On ne sait pas si cette visite a été tolérée par les autorités de l’Expo. Cela serait assez étonnant mais l’histoire ne le dit pas. [Ces estampilles sont évidemment très rares et font saliver les collectionneurs.]

Un léger accident à déplorer vers la fin de l’après-midi : l’aéroglisseur Hovercraft heurte le pilier de la passerelle du Cosmos qui enjambe le chenal LeMoyne, semant la panique parmi ses 36 passagers, dont 4 sont légèrement blessés.

Dans le cadre du Festival mondial, première du  théâtre Kabuki du Japon, qui se produira au théâtre Maisonneuve jusqu’au 15 août.

Au théâtre Port-Royal, les Danseurs de la Jamaïque, dirigés par Rex Nettleford, écrivain, et Eddy Thomas, le plus célèbre danseur et chorégraphe de la Jamaïque.

Dans les kiosques à musique les groupes amateurs suivants : le Young Tulsans Band, d’Oklahoma; le Shumka Dancers, d’Edmonton, Alberta; le Ukranian National Federation Choir, de Winnipeg; le Swift Current Junior Band; le Dartmouth Recreation Majorette Corps, de Nouvelle-Écosse; Nobody’s Children, de Lister; Men of the Deep, de Sydney, Nouvelle-Écosse; et Max et Jean-Marc, de Montréal.

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Jour 099
Vendredi 4 août 1967 : jour des Indiens du Canada
Météo : pluie/temps clair, 75 °F  (24 °C) – 70 °F (21 °C)
245 944 visiteurs

Le mauvais temps a nui au succès de la Journée des Indiens du Canada, journée minutieusement organisée qui promettait d’être très réussie. C’est d’autant plus regrettable que de nombreux Indiens sont venus de tous les points du Canada exprès pour la circonstance.

Intérieur du pavillon des Indiens du Canada. 1968. Photo par Armour Landry. VM94-EX111-002. Archives de la Ville de Montréal.

Intérieur du pavillon des Indiens du Canada. 1968. Photo par Armour Landry. VM94-EX111-002. Archives de la Ville de Montréal.

À la Place des Nations où trois tentes symboliques sont dressées, le gouverneur général Roland Michener préside. Monsieur Andrew Delisle, chef de la tribu iroquoise et commissaire général du pavillon, procède à un cérémonial original : la remise de coiffures à plumes aux personnalités présentes et aux principaux dirigeants de l’Expo. Monsieur Dupuy, fait chef honoraire iroquois, reçoit le nom de guerre de Katarontiay (Clan Volant), et monsieur Shaw, celui de Nonaydota (Aigle Noir).

Jean Drapeau et Roland Michener. 1968. VM94-EXd021-018. Archives de la Ville de Montréal.

Jean Drapeau et Roland Michener. 1968. VM94-EXd021-018. Archives de la Ville de Montréal.

En après-midi, on assiste à la première représentation d’un pow-wow, tel qu’il est vécu chez les Indiens de l’ouest. L’atmosphère était à la joie, lorsque soudainement, une pluie torrentielle chasse dignitaires, exécutants et spectateurs vers les abris.

Le coup final est porté par l’annonce que le rôtissage public d’un bison sur l’île Notre-Dame n’aura pas lieu. Les groupes de danseurs et de chanteurs indiens, vivement applaudis dans la matinée, se produisent en soirée sur la terrasse sombre du restaurant Hélène-de-Champlain.

Au pavillon de l’URSS, le professeur Gontcharenko prononce une conférence commémorative du 50e anniversaire de la culture et de l’art soviétiques.

À la Maison olympique, le célèbre coureur tchèque Emil Zatopek, surnommé la locomotive, accorde des interviews.

Le pavillon du Maroc présente une exposition philatélique.

Les bouddhistes d’Hamilton, Toronto et Montréal donnent au kiosque international un spectacle de danse, dont le Canada Onto, spécialement créé pour le Centenaire.

À l’Expo Théâtre, ouverture du Festival international du film avec, en première mondiale, le film du metteur en scène Arthur Penn, Bonnie and Clyde, dont l’épopée appartient à la légende américaine.

À l’Autostade, premier match du tournoi de crosse des Indiens d’Amérique du Nord.

Dans les kiosques à musique : le Holy Name Senior Band, de Roxbury, Massachusetts; le Musical Youth International, de Ann Arbour, Michigan et Les Mutins de Longueuil.

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Jour 100
Samedi 5 août 1967 : Journée spéciale de l’Ontario
Météo : temps clair, 67 °F (19,5 °C) – 69 °F (20,5 °C)
373,818 visiteurs

La Journée de l’Ontario, particulièrement brillante, présente à l’Expo 67 un des spectacles les plus riches et les plus variés de toute la saison. Plus de 1 300 participants et 22 groupes ethniques différents combinent leurs talents pendant deux heures pour satisfaire leur public. En prévision de ce succès, et pour permettre à la délégation officielle d’y assister, l’horaire habituel est modifié. Le déjeuner offert par monsieur Dupuy a lieu avant la cérémonie à la Place des Nations.

L’hôte officiel, le premier ministre John Parmentier Robarts, définit la « tapisserie ontarienne » comme un ensemble de 81 groupes ethniques qui se consacrent également à bâtir le Canada moderne.

Pendant son allocution, la garde du Fort Henry, de Kingston et la Compagnie franche de la Marine se tiennent au garde-à-vous, côte à côte, face à la tribune officielle. Elles prennent ensuite part au spectacle et la garde du Fort Henry remporte un vif succès, notamment en feignant une attaque, baïonnette au canon.

La Compagnie franche de la marine en 1965. VM94-Ad035-011. Archives de la Ville de Montréal.

La Compagnie franche de la marine en 1965. VM94-Ad035-011. Archives de la Ville de Montréal.

Des troupes et chorales grecques, polonaises, irlandaises, ukrainiennes et autres, en costumes folkloriques, exécutent des danses et des chants de leur pays d’origine. Les tribunes sont combles et le temps est splendide.

Madame Ekaterina Furtseva, ministre de la Culture soviétique, souvent surnommée la « Première dame » communiste, visite l’Expo. Elle est arrivée à Montréal hier et précède la fameuse troupe de l’Opéra Bolshoï de Moscou.

Au pavillon de l’URSS, conférence du professeur A. Mikrtchan sur le système politique et social de l’Union soviétique.

À la Maison olympique, la statue du célèbre coureur finnois Paavo Nurmi, renversée par des vandales le mois dernier, est officiellement replacée sur son socle par monsieur Johanes Virolainen, président du Parlement finlandais.

Course sur le lac des Régates, à laquelle participent les avironneurs des Jeux panaméricains de Winnipeg.

Dans le cadre du Festival du film à l’Expo Théâtre, présentation en première mondiale de La rivière, poème de colère; cette rivière d’Hiroshima, remplie de haine, se veut une expression de méfiance et de désespoir, selon Kota Mori, le jeune producteur japonais qui a réalisé ce film. Au programme également et en première mondiale Le Sac, un film hongrois de Pal Zolnay.

Au kiosque international, l’Orchestre symphonique de Montréal donne deux concerts sous la direction de maître Wilfrid Pelletier.

Dans les autres kiosques à musique : le Reagan High School Madrigals, d’Austin, Texas; le Maple Leaf Almrausch Club, d’Ottawa; La Clique laurentienne, d’Orsainville, Québec et Le Choeur Vaudreuil-Soulanges, de Dorion.

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Jour 101
Dimanche 6 août 1967 : Journée spéciale de la Jeunesse
Météo : temps clair,  67 °F (19,5 °C) – 70 °F (21 °C)
347 653 visiteurs

La Journée de la Jeunesse, célébrée à la date anniversaire d’Hiroshima, est dédiée essentiellement à la paix. C’est donc ce thème qui est évoqué symboliquement et traité par de nombreux orateurs, dont monsieur Ralph Bunch, sous-secrétaire des Nations Unies, qui officie. La cérémonie commence au son d’une fanfare de jeunes, très amateurs, qui remplace le peloton d’honneur. Des messages de paix des cinq continents sont lus et une minute de silence est observée en mémoire des victimes de toutes les guerres.

Monsieur Dupuy, dans un discours plein d’humour, prend la défense de la jeunesse moderne et renvoie ses détracteurs dans les musées, contempler les statues et les toiles de la Renaissance. Monsieur Bunch, qui lui succède à la tribune, souligne que les cris stridents des jeunes, s’ils sont parfois excessifs, n’en constituent pas moins un ferment puissant contre l’inertie. Après les allocutions, le commissaire général de l’Expo allume le flambeau de la paix. Cent colombes sont alors lâchées. Après avoir décrit un cercle, elles se rassemblent sur le toit de la tribune d’honneur et vont se nicher dans le symbole de l’Expo.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-004. Archives de la Ville de Montréal.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-004. Archives de la Ville de Montréal.

Dans l’après-midi, se déroule un colloque intitulé Rencontre sur la Paix, organisé sous les auspices du pavillon de la Jeunesse. Il comprend six orateurs : messieurs Norman Thomas, Paul Goodman et William Pepper, des États-Unis; messieurs Marcel Rioux et Julian Bond, du Canada et monsieur Thich Nat Hahn, du Vietnam. Le colloque est entrecoupé d’intermèdes de chants et de lectures de poésies. La foule est maintenant dense, composée principalement de jeunes, exubérante, mais néanmoins disciplinée.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-001. Archives de la Ville de Montréal.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-001. Archives de la Ville de Montréal.

En contraste avec ce programme sérieux suit un défilé de mode à gogo des plus originaux. Il se déroule sans interruption au pavillon de la Jeunesse sur un rythme yéyé endiablé. Orchestres et chanteurs très populaires se produisent sur la Place des Nations en soirée et jusqu’à une heure du matin.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-002. Archives de la Ville de Montréal.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-002. Archives de la Ville de Montréal.

Les organisateurs ont tenu à ce que cette Journée des jeunes mette en valeur leur manifestation de foi dans la paix;  ils ont évité de lui donner un caractère trop frivole.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-005. Archives de la Ville de Montréal.

Au Pavillon de la Jeunesse. 1967. Photo de Patricia Ling. P132-2_021-005. Archives de la Ville de Montréal.

Un jeune Québécois de 18 ans, à la suite d’un pari, plonge de la passerelle du Cosmos et nage jusqu’à l’île Notre-Dame. La police le détient.

La finale du tournoi de crosse à l’Autostade marque le triomphe des Indiens du Canada sur les Indiens des États-Unis : 65-29, résultat combiné des trois parties disputées au cours de la fin de semaine.

Au pavillon l’Homme et la musique, le pianiste Wlado Perlemuter donne la première conférence de sa série consacrée à Maurice Ravel.

Dans le cadre du Festival du film, à l’Expo Théâtre, la première présentation en Amérique du Nord de Liliom, du célèbre metteur en scène Fritz Lang, né à Vienne en 1890. Également au programme, Voilà ta vie, film suédois qui vient de remporter le prix interfilm au Festival de Berlin.

Dans les kiosques à musique de l’Expo : le Maple Leaf Almraush Club, d’Ottawa et Le Choeur laurentien, de Repentigny.

 


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